Rubrique partiellement finalisée

Camps de concentration, camps d’extermination nazis ¤ Auschwitz 

Préambule

Dans le cadre de l’item « Grande guerre 30 – 45 » de mon manuscrit (période vécue par nos grands-parents-maternels et notre mère), il me semblait important par devoir de mémoire, d’aborder l’épisode particulièrement tragique des « camps de concentration et d’extermination ». Le contenu rédactionnel est synthétique (il existe des documents beaucoup plus complet dans ce domaine), il est complété en deuxième partie par des photos et des vidéos (entre-autre des témoignages de survivants d’ Auschwitz). PREAMBULE PROVISOIRE >>> PAR RAPPORT A LA FAMILLE (EVENEMENTS VECUS SUR NOISY-LE-SEC).

Camps de concentration 

On nomme un « camp de concentration » un lieu fermé de grande taille créé pour regrouper et pour détenir une population considérée comme ennemie, généralement dans de très mauvaises conditions. Cette population peut se composer d’opposants politiques, de résidents d’un pays ennemi au moment de la déclaration des hostilités, de groupes ethniques ou religieux spécifiques, de civils d’une zone critique de combats, ou d’autres groupes humains, souvent pendant une guerre. Les personnes sont détenues en raison de critères généraux, sans procédure juridique, et non en vertu d’un jugement individuel. Le terme est surtout connu par la création de très nombreux camps par le régime nazi. Si les conditions de détention dans les camps de concentration nazis menaient de fait à des niveaux de morbidité et de mortalité extrêmement élevés, il faut les distinguer des camps d’extermination. 

Camps de concentration de l’Allemagne nazie 

Le fichage et la numérotation des prisonniers font partie de la dépersonnalisation. 

À partir de 1933, le Troisième Reich met en place des camps de concentration dans des buts punitifs et discriminatoires : pour éloigner les opposants au régime et enfermer, maltraiter diverses catégories de rejetés par la société allemande : les juifs, les communistes, les criminels, les témoins de Jéhovah, les homosexuels, les asociaux,… 

Après l’attaque allemande contre l’URSS, en 1941, les Allemands transforment certains de ces « camps de concentration » en « camps d’extermination » (Auschwitz) et construisent des camps uniquement affectés à la « Shoah » (Treblinka, Sobibor…) ces camps sont mis en place pour y exterminer immédiatement ou par épuisement au travail et par mauvais traitement, les Juifs et les Tziganes. 

Buts des camps de concentration de l’Allemagne nazie 

Les objectifs des camps de concentration mis en place par le régime de l’Allemagne nazie sont notamment : 

   ¤ anéantir les mouvements de Résistance 

   ¤ écraser toute opposition politique et syndicale 

   ¤ exploiter un grand nombre de travailleurs forcés (camp de travail)

   ¤ exterminer les Juifs, les Slaves et les Tziganes (camps d’extermination) 

   ¤ purger la population des personnes considérées comme inutiles ou nuisibles 

Les personnes incarcérées dans de tels camps le sont souvent pour des motifs politiques, religieux, raciaux, d’une façon générale en raison d’une discrimination ou d’un soupçon à leur encontre. 

Les déportés internés y sont séparés de leurs proches, gardés dans des conditions très précaires et difficiles, souffrant de malnutrition aigüe, forcés à travailler et maltraités par les gardiens. La mortalité est variable selon le statut des camps : extrêmement élevée dans les camps d’extermination, sensiblement moindre dans les camps de travail. 

Camps d’extermination nazis 

Les camps d’extermination nazis étaient des centres de mise à mort à grande échelle, dont « les opérations s’apparentaient par certains égards aux méthodes de production complexes d’une usine moderne ». Créés et organisés par le régime nazi d’Adolf Hitler, dans le seul but d’exterminer un maximum de victimes dans un minimum de temps. Ils firent près de trois millions de victimes, juives dans leur énorme majorité, assassinées au moyen de chambres à gaz. Maillon essentiel de la Shoah, ils prirent le relais des fusillades de masse perpétrées par les « unités de police politique militarisées » du Troisième Reich (chargées de l’assassinat systématique des opposants réels ou supposés au régime nazi, et en particulier des Juifs). 

Raul Hilberg (historien et politologue juif américain d’origine autrichienne) a écrit que ces camps, qu’il appelle des « centres de mise à mort », « n’avaient aucun précédent, jamais, dans toute l’histoire de l’humanité, on n’avait ainsi tué à la chaîne ». 

La création, objectifs 

L’anéantissement des Juifs et des Roms est voulu par Hitler dès 1941 et progressivement on évoque la « solution finale au problème juif » : les « centres de mises à mort ». 

Organisation générale 

  1) Arrivée des convois 

Les prisonniers étaient emmenés dans des wagons à bestiaux, où ils étaient entassés avec très peu d’espace par personne. De nombreuses personnes mouraient au cours de ces voyages, de faim, de soif, de froid ou d’excès de chaleur – selon la saison – et de maladies contagieuses éventuelles qui avaient pu se propager dans les wagons 

  2) Sélection 

À l’arrivée des convois, les juifs sont triés en deux groupes : l’un sera immédiatement gazé (certaines femmes, les enfants, les vieillards, les handicapés et les malades) et l’autre regroupe les hommes et femmes considérés comme assez forts. Ces derniers sont gardés pour le travail forcé jusqu’à ce que mort s’ensuive. Les personnes dotées de caractéristiques particulières (jumeaux, nains,…) sont parfois gardées en vie et mises à l’écart pour des expériences pseudo-médicales. 

  3) Gazage 

Après avoir pratiqué les fusillades de masse et constaté les effets psychologiques négatifs sur les troupes, les SS et le RSHA ont cherché des alternatives nécessitant moins d’exécutants pour le meurtre de masse : explosifs, noyades, poison, …, mais les résultats ne répondaient pas au besoin d’échelle, de rapidité et discrétion. C’est après avoir constaté le décès de prisonniers allongés de force dans une cave mal ventilée que l’idée du gazage a été explorée. 

  4) Destruction des cadavres et dissimulation des preuves 

Après avoir été dans un premier temps enfouis dans des fosses communes, les cadavres des victimes ont été incinérés dans des fours crématoires ou dans des fosses de crémation, à partir du printemps 1942 à Chelmno et à Auschwitz et de l’automne dans les camps de l’action Reinhard. Des détenus étaient chargés de déposer les cadavres et ensuite d’y mettre feu. 

Auschwitz 

Auschwitz est le plus grand complexe concentrationnaire du « Troisième Reich », à la fois « camp de concentration » et « camp d’extermination ». Il est situé dans la province de Silésie, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d’Auschwitz et de Birkenau, annexées au Reich après l’invasion de la Pologne en septembre 1939. Il est implanté sur le site d’une ancienne caserne de l’armée polonaise, dont les bâtiments délabrés sont entourés d’un vaste terrain destiné au dressage des chevaux. 

Le camp de concentration, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940, il est complété par un camp d’extermination (dont la construction démarre à la fin de 1941) et par un second camp de concentration destiné au travail forcé (créé au printemps 1942). Ces camps sont libérés par l’Armée rouge le 27 janvier 1945. 

En cinq années, plus d’un million cent mille hommes, femmes et enfants meurent à Auschwitz, dont 900.000 le jour même de leur arrivée, en général par train. 90 % des victimes étaient juives, soit environ un million. Les victimes, de ce que les nazis appelèrent la « Solution finale », furent assassinées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, mais elles moururent aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d’expériences médicales. 

En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres de masse commis par les nazis et plus particulièrement comme celui de la Shoah (au cours de laquelle près de six millions de Juifs furent assassinés). 

Comme les autres camps de concentration nazis, Auschwitz était placé sous les ordres de Heinrich Himmler et de la SS. Heinrich Himmler est l’un des plus hauts dignitaires du Troisième Reich. Il est le maître absolu de la SS, chef de toutes les polices allemandes, dont la Gestapo. Criminel de guerre, il est qualifié par certains auteurs allemands de « meurtrier du siècle ». Les camps de concentration et d’extermination dépendaient directement de son autorité et il a eu la charge de mettre en œuvre la Shoah. En fuite après la capitulation allemande, il est arrêté par les troupes britanniques, mais parvient à se suicider, le 23 mai 1945, à l’aide d’une capsule de cyanure au moment même où son identité est découverte, échappant ainsi à la justice. 

Bilan 

Selon les estimations datant de 1998 de Franciszek Piper, historien du « Musée National Auschwitz-Birkenau », le bilan d’Auschwitz s’établit ainsi : 

   ¤ 1,3 million de personnes ont été déportées dans les camps d’Auschwitz 

   ¤ 1,1 million de déportés y sont morts dont 

       . 960.000 Juifs 

       . 70.000 à 75.000 Polonais non juifs 

       . 21.000 Tziganes 

       . 15.000 prisonniers de guerre soviétiques 

       . 10.000 à 15.000 détenus d’autres nationalités
         (Soviétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemands, Autrichiens, Belges, Hollandais). 

Devoir de mémoire 

Monument historique et culturel majeur, qui contribue au « devoir de mémoire », Auschwitz est depuis 1979 inscrit au « patrimoine mondial de l’Unesco ». L’ensemble du camp et divers terrains annexes, dont le terrain avec une partie de voie ferrée de l’époque, a une superficie d’environ 55 kilomètres carrés dont environ 10 kilomètres carrés pour le camp à lui seul. C’est une enclave mémorielle perpétuelle sur le territoire polonais. 

Simone Veil – Jacob 

Simone Jacob est née à Nice le 13 juillet 1927, elle y a grandi. Comme ses sœurs, Madeleine (Milou) et Denise, elle a été scolarisée au Lycée de jeunes filles, les établissements scolaires n’étant pas mixtes, son frère a été scolarisé au Lycée du Parc Impérial. C’est aussi de Nice qu’elle a été déportée, avec sa famille. Elle a survécu à Auschwitz et à la « marche de la mort » avec l’une de ses sœurs, Milou. Son père, sa mère et son frère ont été assassinés. Denise, sa deuxième sœur, a été arrêtée à Lyon et déportée à Ravensbrück le 26 juillet 1944, elle est libérée en avril 1945.

 === Auschwitz raconté par trois déportés ===

 

=== Simone Veil témoigne des camps (2005) ===

 

=== Frania, mémoire vivante des camps ===

 

========== D’un camp à l’autre ==========

 

=== Ginette Kolinka, la parôle d’une survivante des camps – C’est à vous === 

 

=== La parôle des survivants des camps : Ginette Kolinka et Elie Buzyn ===



=== Prisonniers filmant en cachette leur camp de 1940 à 1945 ===
 

 

=== Rescapé d’Auschwitz et de la Shoah – Benjamin Orenstein ===:

 

=== Rescapée d’Auschwitz, Jacqueline Teyssier témoigne ===

 

=== Témoignage de Claude Bloch, rescapé d’Auschwitz ===

 

=== Témoignage de Paulette Sarcey, rescapée de la Shoah ===