Sommaire détaillé
Sommaire détaillé (liens cliquables)
ACCUEIL
PREAMBULE
@@@@@ TOME 1 @@@@
CHAPITRE 1 – Journal de société (dates essentielles) sur la période des années 1930 aux années 2010
¤ Le Front Populaire de 1936
¤ Grande guerre 39 – 45 : les camps de concentration et d’extermination
¤ Grande guerre 39 – 45 : la vie à Paris / Noisy-le-Sec
¤ Années 30
¤ Années 40
¤ Années 50
¤ Années 60
¤ Années 70
¤ Années 80
¤ Années 90
¤ Années 2000
¤ Années 2010
CHAPITRE 2 – Génération 70 : années disco & pattes d’eph, histoire mythique de ces années, chanteurs et groupes
Histoire d’une génération
Look, déco, meubles vintage, voitures
Musique
¤ Les Beatles
¤ Les groupes de rock et de hard-rock
¤ The Who
¤ Supertramp
¤ ACDC
¤ Eagles
¤ T-Rex
¤ Téléphone
¤ Genesis
¤ Queen
¤ The Police
¤ Led Zeppelin
¤ Kiss
¤ Rolling Stones
¤ Trust
¤ Martin Circus
¤ Deep Purple
¤ Black Sabbath
¤ Bee Gees
¤ Pink Floyd
CHAPITRE 3 – Les années 70 à Embrun
¤ Les années collège / lycée
¤ La bande de copains – copines ¤ Les boums dans les garages
¤ Le Club J2
¤ Le Ski Club Embrunais
CHAPITRE 4 – Ballades en régions
Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Les Hautes-Alpes
L’Embrunais
¤ Embrun « La Nice des Alpes » et les villages environnants
¤ Le Lac de Serre-Ponçon ¤ Le film « L’Eau Vive » (construction du barrage)
¤ Les stations de ski « Les Orres » & « Crévoux » à 30 mn d’Embrun
¤ Le Mont Guillaume, sommet emblématique de l’Embrunais à 2542 m d’altitude
¤ Diaporama de cartes postales anciennes
Le Queyras
¤ Le Parc Naturel Régional du Queyras et ses 8 stations-villages
¤ Aiguille
¤ Saint-Véran, le village ou les coqs picorent les étoiles
Le Briançonnais
¤ Ailfroide et le Pré de Madame Carle – Le Pelvoux – Le Glacier Blanc
¤ Monétier-Les-Bains / Serre-Chevalier ¤ Col du Lautaret et du Galibier aux portes de l’Isère et des Alpes du Nord
¤ Briançon et ses fortifications de Vauban
¤ Les portes de l’Italie, Montgenèvre
Le Parc National des Écrins
La Provence & Haute-Provence
Haute Provence
¤ Gorges du Verdon
¤ Le Petit train des Pignes
¤ Moustiers-Sainte-Marie
¤ La Citadelle d’Entrevaux
Provence
¤ Avignon
¤ Le village de Murs
La Côte Méditerranéenne : le Golfe de Saint-Tropez
¤ Saint-Pons-les-Mures : Le Trident Bleu – Le Camping de la Plage
¤ La Cité Lacustre de Port-Grimaud
¤ Le port de Saint-Tropez dans les années 70
¤ Sainte-Maxime
Les Alpes Maritimes
¤ Les Gorges du Loup
¤ Nice
¤ La Vallée des Merveilles
Bouches-du-Rhône
¤ Marseille
¤ Les Calanques de Cassis
Région Rhône-Alpes : l’Ardèche
¤ Les Gorges de l’Ardèche
¤ Antraigues sur Volane
Région Occitanie
¤ Aveyron
¤ Lot
Région Auvergne
¤ Le village de Bagnols
¤ Stations de ski du Sancy
¤ Village de Salers
Région Bretagne
¤ Parc Naturel Régional de Brière
¤ Parc Naturel Régional d’Armorique
¤ Port de La Turballe
¤ Guérande
¤ Pornic
¤ Quiberon
¤ Belle-Ile-en-Mer
CHAPITRE 5 – Quelques grands évènements significatifs & personnalités marquantes
Quelques évènements marquants
¤ Le mur de Berlin
¤ Solidarnosc
¤ Tempête du désert
¤ Attentats en France
¤ Guerre des Malouines
¤ Fin de l’apartheid en Afrique du Sud
¤ Effondrement de l’URSS
¤ Le forum « Larzac 2003 »
¤ Lutte du Larzac (1971 à 1981)
¤ Drame de la discothèque du 5-7
¤ États Généraux de l’ESS (2011)
¤ L’empreinte Léo Lagrange
¤ Ministère du Temps Libre (Gouvernement Mauroy)
¤ Ministère de la Culture dans les années 1980 : le 1 % du budget de l’Etat
¤ La Culture dans les années 80
¤ La CFDT et l’autogestion
¤ L’aventure de Manufrance
Des femmes & des hommes
¤ Mahatma Gandhi
¤ Mère Teresa
¤ Martin Luther King
¤ Nelson Mandela
¤ Mikhaïl Gorbatchev
¤ Dalaï Lama
¤ John Fitzgerald Kennedy
¤ Andrei Sakharov
¤ Malala Yousafzai
¤ Barack Obama
¤ L’Abbé Pierre
¤ Princesse Diana
¤ Coluche
¤ Lech Walesa
¤ Claude Alphandéry
¤ Stéphane Hessel
¤ Hugues Sibille
¤ Edmond Maire
CHAPITRE 6 – Quelques évènements sportifs significatifs
¤ AS Saint-Étienne années 70
¤ Coupes du Monde 1998 & 2018
¤ Jeux Olympiques de Grenoble
CHAPITRE 7 – Education Populaire – Animation Socioculturelle
¤ Evolution de l’Education Populaire
¤ Institut National de l’Education Populaire
¤ Le mouvement Léo Lagrange
¤ Le mouvement des MJC
¤ Le réseau des Centres Sociaux
CHAPITRE 8 – Economie Sociale et Solidaire
¤ L’ESS des années 60 à aujourd’hui
¤ Le mouvement ESS jusqu’à la Loi
¤ Le mouvement coopératif (Scop, Scic)
¤ Le réseau des Scop – Scic
CHAPITRE 9 – La SCIC « La Gentiane » à Bagnols en Auvergne, projet de territoire
¤ Rêves et utopies / Projet initial
¤ Concrétisation du projet SCIC « La Gentiane »
CHAPITRE 10 – Transformations du monde & de la société, conséquences sur le travail social et les associations
¤ L’évolution des métiers du travail social des années 60 à aujourd’hui
¤ Les pratiques d’action sociale face à l’évolution des problématiques sociales
¤ Quelle forme d’organisation pour demain
¤ Les enjeux de l’évolution du travail social
¤ Réduction des moyens et accroissements des demandes
CHAPITRE 11 – Arts & Traditions Populaires – Culture en milieu rural
Fêtes traditionnelles – Diffusion culturelle en milieu rural
¤ Caramentran / Foyer Rural de Murs (Vaucluse)
¤ Cinéma Rural Itinérant dans le Vaucluse
Langues régionales / Dialectes / Patois
¤ Frédéric Mistral, poète fondateur du Félibrige
¤ Le Provençal, le Gavot, l’Occitan, le Breton
Universités Rurales
¤ Université Rurale Bressanne
Anciens métiers / Vie en milieu rural
¤ Les métiers d’autrefois : vidéos
¤ La France rurale au premier XXème siècle, paroles de gens modestes : témoignages enregistré
CHAPITRE 12 – Histoire de l’informatique
¤ Histoire
¤ Technique
CHAPITRE 13 – Radioamateurs, Citizen-Band, Radio-libres
Radioamateurs
¤ Historique
¤ Film « Si tous les gars du monde se donnait la main »
¤ Le télégraphe morse
¤ La fédération Réseau des Emetteurs Français (REF)
Citizen-Band (CB)
¤ La période du grand boum avant la légalisation en 1981
¤ Les Routiers sont sympas (Max Meynier)
¤ Les Clubs radio, les fédérations CB dans les années 80
Radio libres
¤ La grande épopée des Radios-Libres, en particulier durant la période 78-82
¤ Radio-Caroline (radio pirate sur un bateau), pionnière des radios-libres
CHAPITRE 14 – L’épopée du cinéma
Marcel Pagnol
¤ Sa biographie
¤ Aubagne / Le village de La Treille
¤ Son oeuvre
Sélection de films des années 70
¤ La fièvre du samedi soir
¤ Le Tambour
¤ Papillon
¤ Le Parrain
¤ Le dernier tango à Paris
¤ L’Inspecteur Harry
¤ L’aile ou la cuisse
¤ Orange mécanique
¤ L’Exorciste
¤ Superman
¤ Apocalypse Now
¤ Vol au dessus d’un nid de coucou
¤ Les dents de la mer
¤ La Guerre des Etoiles
¤ La cage aux folles
¤ Opération Dragon
¤ Rocky
¤ French Connection
¤ American Graffiti
¤ Love Story
¤ Rencontre du troisième type
CHAPITRE 15 – Le petit écran des années 50-80
Histoire de la télévision
Les séries, reportages et émissions du petit écran
¤ La piste aux étoiles
¤ Le manège enchanté
¤ L’Homme de fer
¤ Vidocq
¤ Kiri le clown
¤ La Maison de Toutou
¤ Flipper le Dauphin
¤ Arsène Lupin
¤ L’Homme du Picardie
¤ Nounours, Bonne nuit les petits
¤ Les Têtes brûlées
¤ Belle et Sébastien
¤ Arnold et Willy
¤ Ma sorcière bien-aimée
¤ Les Gens de Mogador
¤ Lassie
¤ Les Envahisseurs
¤ Les Globe-trotters
¤ Les Enquêtes du commissaire Maigret
¤ Monsieur Cinéma
¤ Les Shadoks
¤ Rintintin
¤ Daktari
¤ L’Âge heureux
¤ Sébastien parmi les hommes
¤ Au théâtre ce soir
¤ Skippy le kangourou
¤ Chéri-Bibi
¤ Thierry la Fronde
¤ La Vie des animaux
¤ Papa Poule
¤ Polux et le manège enchanté
¤ Médecins de nuit
¤ Les Cinq Dernières Minutes
¤ La Séquence du spectateur
¤ Le jeune Fabre
¤ Les Chevaliers du ciel
¤ La Demoiselle d’Avignon
¤ Aglaé et Sidonie
¤ Les Dossiers de l’écran
CHAPITRE 16 – La presse jeunesse des années 50-80
¤ Michel Vaillant
¤ Pilote
¤ Pif
¤ Le club des cinq
¤ Tintin
¤ Achille Talon
¤ Salut les copains
¤ Astérix
¤ Bob Morane
¤ Davy Crockett
¤ Le clan des sept
¤ Spirou
¤ Gaston Lagaff
¤ Lucky Luke
¤ Langelot
¤ Mickey
¤ Les Schtroumpfs
@@@@ TOME 2 @@@@
TRANCHE DE VIE / RECIT RETROSPECTIF EN PROSE (accès réservé au cercle familial)
Au commencement
Environnement familial
Enfance
Adolescence
Relations de voisinage
Début dans la vie active
Parcours dans la vie active
Vécu de choses inimaginables, voire invraisemblables
Souvenirs heureux, étincelles de la vie
Anecdotes
Chemin pour aller de l’avant
Nouvelle page de la vie : la retraite
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JOURNAL DE BORD PARTICIPATIF
Chapitre 1 : Histoire d’une génération 70
Les années 70 (titre non définitif)
L’ère révolutionnaire, qui prévaut à la fin des années 60, reste d’actualité lorsque s’ouvre la décennie à venir. Les chanteurs deviennent parfois des portes drapeaux.
Les mots pour le chanter
L’engagement de Charles Aznavour se confirme au début de la décennie. En 1970, dans « Le temps des loups » il dénonce la violence. Son interprétation de « Comme ils disent » résonne comme un pamphlet contre l’homophobie. Après un passage par Broadway et l’Olympia, il est récompensé par le Lion d’Or au Festival de Venise pour la version italienne de la chanson du film « Mourir d’aimer ».
En 1975, il marque le soixantième anniversaire du génocide arménien, avec « Ils sont tombés ». Sa popularité aux Etats-Unis lui vaut de voir quelques-uns de ses titres repris par les plus grands. Ainsi, Ray Charles chante « La Mamma » et Fred Astaire « Les plaisirs démodés » en 1976. Un an plus tard, c’est Bing Crosby qui interprète « Hier encore ».
Gilbert Bécaud marque aussi la décennie de sa cravate à pois. L’interprète, qui multiplie ses apparitions sur scène, enregistre moins. Pour autant, « La solitude ça n’existe pas » de Pierre Delanöe et « L’indifférence » co-signée par Maurice Vidalin constituent quelques-uns des grands moments de sa carrière.
Pour Michel Sardou, 1970 s’ouvre sur une tournée avec Alain Barrière et une première partie lors de l’Olympia d’Enrico Macias. L’année suivante, alors que « J’habite en France » est saluée par Georges Pompidou lui-même, le chanteur passe en vedette à l’Olympia. Après les succès de « La maladie d’amour » ou encore de « Bonsoir Clara », Michel Sardou se forge l’image d’un chanteur polémiste. Il déclenche les foudres des féministes avec « Les vieux mariés » et « Les villes de solitude ». Les opposants à la peine de mort s’indignent, eux, du titre « Je suis pour… » Dès lors, les tournées de Michel Sardou sont émaillées d’affrontements si bien que le chanteur est contraint d’annuler deux dates en 1976. Une expérience au goût amer pour Michel Sardou qui préfère se tourner vers des textes plus rassembleurs, comme « En chantant », où il évoque son enfance ou bien « Je vole » qui témoigne de son départ de sa famille.
Romantisme et nostalgie
Les années 70 voient également débarquer un jeune éphèbe israélien, Mike Brant, qui, après avoir été distingué avec « Mais dans la lumière », s’impose avec « Laisse-moi t’aimer ». Séduite, Dalida lui propose de participer à son spectacle à l’Olympia en 1971. Il se produit aux côtés de l’icône durant plus de deux semaines. Les succès s’enchaînent, « Qui saura », « Rien qu’une larme », « Tout donné, tout repris », « Viens ce soir », « C’est comme ça que je t’aime » ou encore « Qui pourra te dire ? ». Chanteur de charme, Mike Brant semble aussi solitaire que dépressif et fait une première tentative de suicide en 1974.
Après avoir traversé les » Champs Elysées » en 1970, Joe Dassin s’offre « L’Amérique ». Cinq ans plus tard, « L’été indien » est en tête des hits parades, un titre écrit par Claude Lemesle et Pierre Delanöe, adapté de la chanson de Toto Cutugno. En 1977, « A toi » est un nouveau succès qu’il interprète lors de son ultime passage à l’Olympia en 1979.
En 1978, après avoir été le choriste de Patrick Juvet, « Le chanteur », Daniel Balavoine, connaît son premier succès. L’année suivante, il se produit au Palais des Congrès, où il interprète Johnny Rockfort, le « loubard » en quête d’identité de Starmania, l’opéra rock de Luc Plamandon et Michel Berger. A ses côtés, France Gall ou encore Diane Dufresne.
Outre le succès naissant des comédies musicales, les formations sont également particulièrement appréciées en cette décennie. En 1972, ce sont les débuts du Big Bazar avec à sa tête Michel Fugain entouré de 10 musiciens, chanteurs et danseurs. « Une belle histoire » qui augure d’un « Printemps » où « Tout va changer ». « La fête » se poursuit jusqu’en 1976, époque à laquelle le groupe ne semble plus en phase avec son temps.
La mode des duos est aussi le fait de Stone et Charden qui tentent « L’aventura », « Made in Normandie » tandis que Ringo et Sheila laissent « Les gondoles à Venise ».
Une télévision ludique et réformée
La réforme audiovisuelle, présentée par Jacques Chirac alors premier ministre, permet aux programmes de se diversifier et de devenir parfois ludiques.
En 1972, le compte est bon pour Armand Jammot. Son jeu, « Des chiffres et des lettres » succède au « Mot le plus long ». L’émission, successivement présentée par Christine Fabréga, Patrice Laffont, Max Meynier, Laurent Cabrol et Laurent Romejko, détient aujourd’hui encore le record de longévité.
« Les jeux de 20 heures », créés par Jacques Solness quatre ans plus tard, deviennent également incontournables, jusqu’à leur disparition en 1987. Artistes et anonymes répondent à des questions de culture générale sous la houlette de Jean-Pierre Descombes et de « Maître Capello ». L’émission est diffusée sur la 3ème chaîne, qui est lancée en 1972. Elle n’est alors reçue que par un quart de la population. Trois ans plus tard, elle devient FR3 après le démantèlement de l’ORTF.
Les chaînes de l’Office de la Radiodiffusion Télévision Française sont désormais réorganisées en sept sociétés autonomes, qui restent sous le contrôle du premier ministre. Une émancipation toute relative qui permet notamment l’arrivée du premier manga, « Goldorak » un robot géant piloté par Actarus pour bouter hors de la terre l’empire galactique… tout un programme…
Le 7éme art tourne au scandale
Au cinéma, le vent contestataire qui règne depuis le milieu des années 60 n’en finit pas de souffler tandis que les sagas s’attaquent au côté obscur…
L’affront devant le tout Hollywood… Marlon Brando refuse l’Oscar du meilleur acteur qui lui est décerné pour le » Parrain » de Francis Ford Coppola en 1973. C’est une jeune indienne Apache qui s’exprime en son nom lors de la cérémonie pour dénoncer le traitement réservé aux Indiens sur grands et petits écrans et sensibiliser sur le sort des Sioux dans le Dakota du Sud.
Dans le même temps lors du festival de Cannes sur la Croisette, Marco Ferreri choque avec « La grande Bouffe ». Le film, qui réunit Michel Piccoli, Philippe Noiret, Marcello Mastroianni et Ugo Tognazzi pour un banquet mortel, ridiculise la tradition culinaire française. Pour autant, le long métrage reçoit le prix de la Critique Internationale ex-aequo avec « La maman et la putain » de Jean Eustache, qui ne manque pas non plus de provoquer un certain courroux.
En 1976, Jean Gabin déclare « ouverte la [première] cérémonie de remise des César du cinéma français ». C’est Georges Cravenne qui a l’idée de cette cérémonie à l’instar des Oscars. Romy Schneider est couronnée meilleure actrice pour « L’important c’est d’aimer » d’Andrzej Zulawski et Robert Enrico est récompensé pour « Le vieux fusil ».
Dark Vador montre son côté obscur et Luke Skywalker joue de son sabre dans « La guerre des étoiles » qui révolutionne les effets spéciaux en 1977. La fiction de George Lucas, suivie de 5 autres épisodes, sera sacrée à 6 reprises aux Oscars.
L’année suivante, c’est une autre saga qui débute, celle des « Bronzés », adaptée de la pièce écrite par le Splendid « Amour, coquillages et crustacés ». Les aventures de Popeye, Gigi, Bernard et Jérôme sont un succès ; si bien qu’un an plus tard les « Bronzés font du ski » et que 27 ans après « Les Bronzés [sont toujours] amis pour la vie ».
La décennie des lumières
Les avancées technologiques et scientifiques vont également largement marquer la décennie. Des progrès qui sont également source d’inquiétude. Ainsi, le 13 avril 1970, les 3 astronautes de la mission spatiale lunaire Apollo 13 lancent le SOS devenu célèbre « Houston nous avons un problème ». Suite à l’explosion d’un réservoir d’oxygène, James Lovell, John Swigert et Fred Haise sont contraints de revenir prématurément. Leur amerrissage est rendu possible quatre jours plus tard grâce aux équipes basées à Houston.
L’hôpital d’Oldham en Grande-Bretagne est, lui, heureux d’annoncer le 25 juillet 1978 la naissance de Louise Brown, le premier bébé éprouvette. Une fécondation in vitro réalisée par le docteur Robert Edwards. En France, quatre ans plus tard, c’est Amandine qui vient au monde.
1979 voit l’arrivée du walkman…, Johnny, Cloclo, Elvis ou encore les Beatles s’écoutent désormais partout sans déranger personne grâce à la compacité de la cassette audio et au casque.
Cette année là également, la fusée Ariane est lancée pour la première fois depuis le centre spatial guyanais de Kourou. Les Européens sont désormais engagés aux côtés des Américains et des Russes dans la guerre des étoiles.
Si la politique m’était contée
Sept ans plus tôt, les Américains ont déjà les yeux rivés vers le ciel pour apercevoir les hauteurs du Watergate. L’immeuble, qui abrite le siège du parti démocrate, est « visité » par cinq espions. Les individus sont surpris par la police. Après enquête des journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein, il s’avère qu’ils ont agi pour le compte de Richard Nixon, alors en pleine campagne électorale. Réélu, le président américain, nie d’abord les faits avant de se rétracter suite à une enquête diligentée par le Sénat. La procédure « d’impeachment » est lancée ; Richard Nixon démissionne en 1974.
La même année en France, après la mort de Georges Pompidou, Valery Giscard d’Estaing arrive au pouvoir. Il devance d’un peu plus de 1% des voix le candidat socialiste, François Mitterrand, qui durant l’entre-deux tours est apostrophé par son rival qui lui lance cette phrase désormais célèbre « vous n’avez pas le monopole du cœur »…
« Le caudillo est mort, vive le roi ». Un vent de démocratie souffle sur l’Espagne en 1975 ; le général Francisco Franco Bahamonde disparaît après 36 ans de dictature. Le prince Juan Carlos de Bourbon lui succède.
Retour dans l’hexagone, où deux ans plus tard, Jacques Chirac est élu maire de Paris, au suffrage universel. Il sera également plébiscité en 1983 et 1989.
En 1977, Hamida Djandoubi est le dernier criminel exécuté en France. Il est décapité à la prison des Baumettes de Marseille pour meurtre après tortures et viol. La peine de mort est abolie quatre ans plus tard.
Le spectacle continue… et pourtant
Les années 70 voient la disparition d’artistes aussi emblématiques que charismatiques.
Le livre de la vie se referme d’abord sur Jimi Hendrix le 18 septembre 1970. Le guitariste et interprète de légende, figure de proue de la lutte contre la guerre du Vietnam, meurt étouffé suite à une intoxication par somnifères, selon la version officielle. Son interprétation de l’hymne américain lors du festival de Woodstock en août 1969 reste gravé dans les mémoires.
Le 4 octobre de la même année, c’est Janis Joplin qui disparaît à l’âge de 27 ans, victime d’une overdose. Symbole de la culture hippie, la chanteuse américaine laisse derrière elle, un album culte dans l’histoire du rock « Cheap trills ».
Les portes se referment également sur le chanteur des Doors. Jim Morrison, qui n’a que 28 ans, meurt le 3 juillet 1971 à Paris. Avec son groupe, formé en 1965, ce Rimbaud des temps modernes aura connu de nombreux succès : « Light my fire » ou « Riders on the storm ».
Les fans ne versent pas « Rien qu’une larme » à l’annonce du suicide de Mike Brant, le 25 avril 1975. « Qui saura » ce qui a guidé son geste a tout juste 28 ans.
« Le téléphone pleure » également le 11 mars 1978… Claude François disparaît tragiquement… les Clodettes sont orphelines et la France en deuil.
Le 9 octobre 1978, Jacques Brel, « L’homme de la Mancha », achève « La quête » et s’éteint des suites d’un cancer. Inoubliable interprète de « Ne me quitte pas » ou encore de « Quand on a que l’amour », le Belge repose sur l’une des îles les plus connues des îles Marquises, à Hiva-Oa près du peintre impressionniste, Paul Gauguin.

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CHAPITRE 1 – Journal de société (dates essentielles) sur la période des années 1930 aux années 2010
¤ Le Front Populaire de 1936
¤ Grande guerre 39 – 45 : les camps de concentration et d’extermination
¤ Grande guerre 39 – 45 : la vie à Paris / Noisy-le-Sec
¤ Années 30
¤ Années 40
¤ Années 50
¤ Années 60
¤ Années 70
¤ Années 80
¤ Années 90
¤ Années 2000
¤ Années 2010
CHAPITRE 2 – Génération 70 : années disco & pattes d’eph, histoire mythique de ces années, chanteurs et groupes
Histoire d’une génération
Look, déco, meubles vintage, voitures
Musique
¤ Les Beatles
¤ Les groupes de rock et de hard-rock
¤ The Who
¤ Supertramp
¤ ACDC
¤ Eagles
¤ T-Rex
¤ Téléphone
¤ Genesis
¤ Queen
¤ The Police
¤ Led Zeppelin
¤ Kiss
¤ Rolling Stones
¤ Trust
¤ Martin Circus
¤ Deep Purple
¤ Black Sabbath
¤ Bee Gees
¤ Pink Floyd
CHAPITRE 3 – Les années 70 à Embrun
¤ Les années collège / lycée
¤ La bande de copains – copines ¤ Les boums dans les garages
¤ Le Club J2
¤ Le Ski Club Embrunais
CHAPITRE 4 – Ballades en régions
Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Les Hautes-Alpes
L’Embrunais
¤ Embrun « La Nice des Alpes » et les villages environnants
¤ Le Lac de Serre-Ponçon ¤ Le film « L’Eau Vive » (construction du barrage)
¤ Les stations de ski « Les Orres » & « Crévoux » à 30 mn d’Embrun
¤ Le Mont Guillaume, sommet emblématique de l’Embrunais à 2542 m d’altitude
¤ Diaporama de cartes postales anciennes
Le Queyras
¤ Le Parc Naturel Régional du Queyras et ses 8 stations-villages
¤ Aiguille
¤ Saint-Véran, le village ou les coqs picorent les étoiles
Le Briançonnais
¤ Ailfroide et le Pré de Madame Carle – Le Pelvoux – Le Glacier Blanc
¤ Monétier-Les-Bains / Serre-Chevalier ¤ Col du Lautaret et du Galibier aux portes de l’Isère et des Alpes du Nord
¤ Briançon et ses fortifications de Vauban
¤ Les portes de l’Italie, Montgenèvre
Le Parc National des Écrins
La Provence & Haute-Provence
Haute Provence
¤ Gorges du Verdon
¤ Le Petit train des Pignes
¤ Moustiers-Sainte-Marie
¤ La Citadelle d’Entrevaux
Provence
¤ Avignon
¤ Le village de Murs
La Côte Méditerranéenne : le Golfe de Saint-Tropez
¤ Saint-Pons-les-Mures : Le Trident Bleu – Le Camping de la Plage
¤ La Cité Lacustre de Port-Grimaud
¤ Le port de Saint-Tropez dans les années 70
¤ Sainte-Maxime
Les Alpes Maritimes
¤ Les Gorges du Loup
¤ Nice
¤ La Vallée des Merveilles
Bouches-du-Rhône
¤ Marseille
¤ Les Calanques de Cassis
Région Rhône-Alpes : l’Ardèche
¤ Les Gorges de l’Ardèche
¤ Antraigues sur Volane
Région Occitanie
¤ Aveyron
¤ Lot
Région Auvergne
¤ Le village de Bagnols
¤ Stations de ski du Sancy
¤ Village de Salers
Région Bretagne
¤ Parc Naturel Régional de Brière
¤ Parc Naturel Régional d’Armorique
¤ Port de La Turballe
¤ Guérande
¤ Pornic
¤ Quiberon
¤ Belle-Ile-en-Mer
CHAPITRE 5 – Quelques grands évènements significatifs & personnalités marquantes
Quelques évènements marquants
¤ Le mur de Berlin
¤ Solidarnosc
¤ Tempête du désert
¤ Attentats en France
¤ Guerre des Malouines
¤ Fin de l’apartheid en Afrique du Sud
¤ Effondrement de l’URSS
¤ Le forum « Larzac 2003 »
¤ Lutte du Larzac (1971 à 1981)
¤ Drame de la discothèque du 5-7
¤ États Généraux de l’ESS (2011)
¤ L’empreinte Léo Lagrange
¤ Ministère du Temps Libre (Gouvernement Mauroy)
¤ Ministère de la Culture dans les années 1980 : le 1 % du budget de l’Etat
¤ La Culture dans les années 80
¤ La CFDT et l’autogestion
¤ L’aventure de Manufrance
Des femmes & des hommes
¤ Mahatma Gandhi
¤ Mère Teresa
¤ Martin Luther King
¤ Nelson Mandela
¤ Mikhaïl Gorbatchev
¤ Dalaï Lama
¤ John Fitzgerald Kennedy
¤ Andrei Sakharov
¤ Malala Yousafzai
¤ Barack Obama
¤ L’Abbé Pierre
¤ Princesse Diana
¤ Coluche
¤ Lech Walesa
¤ Claude Alphandéry
¤ Stéphane Hessel
¤ Hugues Sibille
¤ Edmond Maire
CHAPITRE 6 – Quelques évènements sportifs significatifs
¤ AS Saint-Étienne années 70
¤ Coupes du Monde 1998 & 2018
¤ Jeux Olympiques de Grenoble
CHAPITRE 7 – Education Populaire – Animation Socioculturelle
¤ Evolution de l’Education Populaire
¤ Institut National de l’Education Populaire
¤ Le mouvement Léo Lagrange
¤ Le mouvement des MJC
¤ Le réseau des Centres Sociaux
CHAPITRE 8 – Economie Sociale et Solidaire
¤ L’ESS des années 60 à aujourd’hui
¤ Le mouvement ESS jusqu’à la Loi
¤ Le mouvement coopératif (Scop, Scic)
¤ Le réseau des Scop – Scic
CHAPITRE 9 – La SCIC « La Gentiane » à Bagnols en Auvergne, projet de territoire
¤ Rêves et utopies / Projet initial
¤ Concrétisation du projet SCIC « La Gentiane »
CHAPITRE 10 – Transformations du monde & de la société, conséquences sur le travail social et les associations
¤ L’évolution des métiers du travail social des années 60 à aujourd’hui
¤ Les pratiques d’action sociale face à l’évolution des problématiques sociales
¤ Quelle forme d’organisation pour demain
¤ Les enjeux de l’évolution du travail social
¤ Réduction des moyens et accroissements des demandes
CHAPITRE 11 – Arts & Traditions Populaires – Culture en milieu rural
Fêtes traditionnelles – Diffusion culturelle en milieu rural
¤ Caramentran / Foyer Rural de Murs (Vaucluse)
¤ Cinéma Rural Itinérant dans le Vaucluse
Langues régionales / Dialectes / Patois
¤ Frédéric Mistral, poète fondateur du Félibrige
¤ Le Provençal, le Gavot, l’Occitan, le Breton
Universités Rurales
¤ Université Rurale Bressanne
Anciens métiers / Vie en milieu rural
¤ Les métiers d’autrefois : vidéos
¤ La France rurale au premier XXème siècle, paroles de gens modestes : témoignages enregistré
CHAPITRE 12 – Histoire de l’informatique
¤ Histoire
¤ Technique
CHAPITRE 13 – Radioamateurs, Citizen-Band, Radio-libres
Radioamateurs
¤ Historique
¤ Film « Si tous les gars du monde se donnait la main »
¤ Le télégraphe morse
¤ La fédération Réseau des Emetteurs Français (REF)
Citizen-Band (CB)
¤ La période du grand boum avant la légalisation en 1981
¤ Les Routiers sont sympas (Max Meynier)
¤ Les Clubs radio, les fédérations CB dans les années 80
Radio libres
¤ La grande épopée des Radios-Libres, en particulier durant la période 78-82
¤ Radio-Caroline (radio pirate sur un bateau), pionnière des radios-libres
CHAPITRE 14 – L’épopée du cinéma
Marcel Pagnol
¤ Sa biographie
¤ Aubagne / Le village de La Treille
¤ Son oeuvre
Sélection de films des années 70
¤ La fièvre du samedi soir
¤ Le Tambour
¤ Papillon
¤ Le Parrain
¤ Le dernier tango à Paris
¤ L’Inspecteur Harry
¤ L’aile ou la cuisse
¤ Orange mécanique
¤ L’Exorciste
¤ Superman
¤ Apocalypse Now
¤ Vol au dessus d’un nid de coucou
¤ Les dents de la mer
¤ La Guerre des Etoiles
¤ La cage aux folles
¤ Opération Dragon
¤ Rocky
¤ French Connection
¤ American Graffiti
¤ Love Story
¤ Rencontre du troisième type
CHAPITRE 15 – Le petit écran des années 50-80
Histoire de la télévision
Les séries, reportages et émissions du petit écran
¤ La piste aux étoiles
¤ Le manège enchanté
¤ L’Homme de fer
¤ Vidocq
¤ Kiri le clown
¤ La Maison de Toutou
¤ Flipper le Dauphin
¤ Arsène Lupin
¤ L’Homme du Picardie
¤ Nounours, Bonne nuit les petits
¤ Les Têtes brûlées
¤ Belle et Sébastien
¤ Arnold et Willy
¤ Ma sorcière bien-aimée
¤ Les Gens de Mogador
¤ Lassie
¤ Les Envahisseurs
¤ Les Globe-trotters
¤ Les Enquêtes du commissaire Maigret
¤ Monsieur Cinéma
¤ Les Shadoks
¤ Rintintin
¤ Daktari
¤ L’Âge heureux
¤ Sébastien parmi les hommes
¤ Au théâtre ce soir
¤ Skippy le kangourou
¤ Chéri-Bibi
¤ Thierry la Fronde
¤ La Vie des animaux
¤ Papa Poule
¤ Polux et le manège enchanté
¤ Médecins de nuit
¤ Les Cinq Dernières Minutes
¤ La Séquence du spectateur
¤ Le jeune Fabre
¤ Les Chevaliers du ciel
¤ La Demoiselle d’Avignon
¤ Aglaé et Sidonie
¤ Les Dossiers de l’écran
CHAPITRE 16 – La presse jeunesse des années 50-80
¤ Michel Vaillant
¤ Pilote
¤ Pif
¤ Le club des cinq
¤ Tintin
¤ Achille Talon
¤ Salut les copains
¤ Astérix
¤ Bob Morane
¤ Davy Crockett
¤ Le clan des sept
¤ Spirou
¤ Gaston Lagaff
¤ Lucky Luke
¤ Langelot
¤ Mickey
¤ Les Schtroumpfs
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TRANCHE DE VIE / RECIT RETROSPECTIF EN PROSE (accès réservé au cercle familial)
Au commencement
Environnement familial
Enfance
Adolescence
Relations de voisinage
Début dans la vie active
Parcours dans la vie active
Vécu de choses inimaginables, voire invraisemblables
Souvenirs heureux, étincelles de la vie
Anecdotes
Chemin pour aller de l’avant
Nouvelle page de la vie : la retraite
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JOURNAL DE BORD PARTICIPATIF
Livre multimédia ¤ Edelweiss, génération 70 – Mémoire vivante ¤
Mai 68
Préambule, mon vécu personnel
J’ai pratiquement été témoin involontaire du tout début des barricades de mai 68 (je m’en rappelle comme si c’était hier : j’avais 12 ans). En effet, du jeudi 2 mai au dimanche 5 mai 1968, nous étions en séjour chez mes grands-parents maternels à Noisy-le-Sec pour le baptême de mon petit frère (samedi 4 mai). Le séjour, la visite de Paris et le baptême étaient bien-sûr programmés depuis plusieurs mois. La veille du baptême, le vendredi 3 mai après-midi, nous nous promenons dans l’Ile de la Cité où se trouve la Cathédrale, le quai de l’Horloge et sa « Conciergerie – Palais de la Cité » (ancienne résidence des rois de France du Xe au XIVe siècle, devenue une prison sous la révolution, abritant dans les années 60 / 70, le Palais de Justice, la Préfecture de Police, le 36 quai des Orfèvres), à proximité du Quartier Latin, sans la moindre idée de ce qu’aller vivre le quartier en fin de journée. En milieu d’après-midi, nous constatons un branle-bas combat, une agitation particulièrement importante dans le périmètre de la Préfecture de Police : préparation des véhicules,… (à l’époque, une partie du parc des véhicules légers est composé de « Dauphines » blanche et noir, avec un gyrophare au milieu du toit). Le soir chez les grands-parents, nous découvrons au journal télévisé de 20h00 les premières barricades au Quartier Latin.
Occupation de l’usine Renault-Billancourt ¤ Défilé du 1er mai depuis 1954
Mercredi 1er mai
Des ouvriers de Renault-Billancourt occupent spontanément leurs ateliers. La CGT procède au premier défilé de rue depuis qu’il avait été interdit en 1954 à causes des affrontements à l’aube de la Guerre d’Algérie et remplacé par un rassemblement à la Pelouse de Reuilly
Incendie à la Sorbonne – A Nanterre, la révolte monte d’un cran
Jeudi 2 mai
7h45, à la Sorbonne, un incendie éclate au bureau de la Fédération Générale des Etudiants en Lettres (FGEL). On frôle le drame, car un logement est occupé au-dessus du local. A Nanterre, la révolte monte d’un cran, c’est le branle-bas de combat sur le campus. En prévision, on s’arme de gourdins, de boulons, on fabrique des cocktails Molotov et entasse des barres de fer. En fin de matinée, le doyen de Nanterre, et le recteur se rendent sur place pour constater la situation avec le directeur des enseignements supérieurs du ministère. Ils sont inquiets. A 19h00, décision de fermer Nanterre : devant la tournure prise par les événements, le doyen, en accord avec le ministre Alain Peyrefitte et le recteur, décide de suspendre les cours et les travaux pratiques à l’université de Nanterre jusqu’à nouvel ordre à compter du lundi 6 mai à 9 heures.
« Mai 68 » débute véritablement à la Sorbonne ¤ Premières barricades au Quartier Latin
Vendredi 3 mai
12h00, le soulèvement des étudiants de Nanterre gagne le « Quartier Latin » à Paris. En accord avec plusieurs organisations d’extrême gauche (dont la JCR d’Alain Krivine), le Mouvement d’action universitaire, l’UNEF et le Mouvement du 22 mars s’associent au meeting dans la cour de la Sorbonne pour protester à la fois contre l’incendie des locaux de la FGEL, la veille, et contre la comparution de Daniel Cohn-Bendit et de ses camarades devant le conseil de discipline de l’Université le 6 mai. La police évacue 500 étudiants qui occupaient la vénérable faculté de la Sorbonne. Le commissaire procède à des contrôles d’identité et embarque plusieurs étudiants au poste. Aussitôt éclatent des manifestations dans tout le Quartier Latin, au cri de «Libérez nos camarades !», des barricades font leur apparition. C’est véritablement le début des « Événements de Mai-68 », qui combinent l’agitation étudiante, un mouvement social de très grande ampleur et l’opposition politique au régime gaulliste.
15 h 35, le commissaire du 5e arrondissement reçoit une missive explosive de quatre lignes qui entraîne les premiers affrontements du Quartier latin : « Le recteur de l’académie de Paris, président du conseil de l’université, soussigné, requiert les forces de police de rétablir l’ordre à l’intérieur de la Sorbonne en expulsant les perturbateurs. ». La police va pénétrer dans la Sorbonne, alors que les bâtiments universitaires lui sont interdits. 16h15, les gardes mobiles bloquent les issues de la Sorbonne. 16h30, la rue de la Sorbonne est évacuée et ses deux extrémités sont bloquées. Pendant ce temps, les quelques étudiants échappés par derrière cherchent des renforts dans le quartier Latin. L’afflux des forces de police, le bouclage de la rue de la Sorbonne et de la rue des Écoles ont attiré, en un clin d’œil, une petite foule. Ceux qui déambulent boulevard Saint-Michel, badauds ou militants arrivés en retard pour le meeting, s’arrêtent devant le spectacle. 16 h 45, ils sont peut-être mille, mais, ils sont plus de deux mille à 17h00.
17h15, on compte trois mille personnes aux abords de la Sorbonne. Les incidents sérieux commencent à 17h15 place de la Sorbonne, lors du départ du second convoi. La place de la Sorbonne est dégagée à l’aide de grenades lacrymogènes. Des manifestants se regroupent boulevard Saint-Michel et harcèlent les forces de l’ordre. Des cris s’élèvent, « Libérez nos camarades », « La Sorbonne aux étudiants », « Halte à la répression » et même « CRS SS » ; bientôt repris en chœur. La foule grandit, les cars de CRS ont du mal à se frayer un passage. Le préfet Grimaud est là en personne. 17h30, Boulevard Saint-Michel, devant le lycée Saint-Louis, un premier pavé fuse. Il fracasse la vitre d’un car de CRS et fend le crâne du brigadier Christian Brunet qui s’écroule. La réponse est immédiate. Les policiers chargent, repoussent les manifestants en matraquant tout sur leur passage. Les rangs des contestataires grossissent. Tout le monde goûte à la répression, les manifestants, les passants, les étudiants, les clients des cafés, commerçants, touristes, riverains, ceux qui veulent s’interposer… Les policiers s’efforcent de repousser les manifestants sans cesse plus nombreux vers la place Saint-Michel et la Seine. Les arrestations se multiplient. Elles ont nécessité l’usage de grenades lacrymogènes. Pour la première fois, des jeunes occupent le pavé parisien. L’explosion de violence stupéfie les policiers.
18h30, le quartier Latin est en état de siège. Les manifestants se comptent désormais par milliers. C’est une mini-guérilla urbaine qui commence. 20h05, les premières barricades sont édifiées, à l’aide de grilles d’arbres et de panneaux publicitaires notamment. 20h25, le quartier Latin est un champ de bataille où s’affrontent des militants organisés en petits groupes et des gardes mobiles souvent débordés. 21h00, l’émeute est maîtrisée. Après cinq heures d’affrontements, le quartier retrouve son calme. Bilan : 83 policiers blessés, et 574 arrestations, dont 179 mineurs, 45 femmes, 58 étrangers. Les Renseignements généraux ont soigneusement conservé jusqu’à aujourd’hui les 574 fiches des interpellés du 3 mai. On y retrouve, encore presque anonymes, des hommes qui depuis ont fait leur chemin, dont de futurs ministres de gauche… comme de droite. Les leaders sont embarqués : Alain Krivine, dirigeant trotskiste de la « Jeunesse Communiste Révolutionnaire », Jacques Sauvageot, n°1 de l’UNEF, Daniel Cohn-Bendit et Henri Weber (sénateur PS) ; mais on trouve aussi Brice Lalonde (fiché comme président de la Fédération des Groupes d’Etudes de Lettres FGEL) ) et José Rossi, futur ministre UDF d’Édouard Balladur, présenté comme « membre du bureau exécutif de l’Association Nationale des Jeunes du Centre Démocrate ». Mai 68 a commencé.
Nuit des barricades (
Vendredi 10 mai – samedi 11 mai
La Nuit des barricades est un événement très important de mai 68, survenu du 10 au 11 mai 1968, qui a fait basculer les manifestations de Mai 68 de quelques milliers de manifestants à une grande manifestation le 13 mai 1968 en réunissant des centaines de milliers à Paris, avec des déclinaisons dans la plupart des villes de France. Exactement une semaine plus tôt avait eu lieu, le vendredi précédent, des affrontements spontanés entre étudiants et policiers à la suite de l’ordre, inattendu, donné à ces derniers d’arrêter plusieurs dizaines d’étudiants qui participaient à un meeting dans la cour de la Sorbonne. Ces affrontements avaient été suivis les lundi, mardi et mercredi suivants de protestation pour obtenir la libération des personnes détenues, ce qui sera accepté par le Premier ministre Georges Pompidou dès son retour de voyage le 11 mai.
Manifestations de la soirée – La mobilisation des lycéens, absents des manifestations précédentes, augmente rapidement le vendredi 10 mai et revient à tripler l’importance de celle des étudiants le premier jour des affrontements, alors complètements imprévus, avec la police devant la Sorbonne le 3 mai. La jonction des lycéens avec les étudiants s’opère vers 18h30 forme et un cortège de plus de 10.000 manifestants selon la police, qui part « à l’hôpital Saint-Antoine ! » vérifier n’y a pas eu de morts lors des précédentes manifestations puis scande « à l’ORTF ! » pour protester contre la couverture média, mais apprend que la rive droite est bloquée par CRS pour protéger les Champs-Élysées.
Viendra ensuite l’apaisement
Au grand dam des étudiants, les syndicats vont négocier pour leur compte la sortie de crise avec Georges Pompidou. C’est ainsi que sont signés les accords de Grenelle (la rue de Grenelle abrite l’hôtel Matignon, résidence du Premier ministre). Le gouvernement entérine une augmentation générale de 10% des salaires. Le SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, remplacé plus tard par le SMIC, Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) est, lui, augmenté de 35%, ce qui le porte à… 500 francs par mois (environ 75 €uros). Le 30 mai, de Gaulle, après quelques jours de flottement, annonce à la radio la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Diaporama « Mai 68 en images » :

Préambule
Préambule / Présentation
Nous, les enfants de la deuxième période des années 50
C’était un temps ou regardions le futur avec excitation et curiosité : le temps de notre enfance, de notre adolescence. Enfants des années 50 (de mon côté je suis né en 1956), nous sommes nés en pleine effervescence, dans un monde en construction.
Trente Glorieuses (période de forte croissance économique et d’amélioration des conditions de vie, une trentaine d’années qui a suivi la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, jusqu’au premier choc pétrolier de 1973), guerre froide, décolonisation, mai 68,… : tout cela a fait de notre enfance et de notre adolescence une période mouvementée, qui a vu notre quotidien se transformer profondément. Suivant que vous soyez picard ou provençal, rural ou urbain, conservateur ou progressiste, démuni ou fortuné, selon que vous soyez homme ou femme, il va de soi que vos jeunesses furent différentes. Toutefois, nous avons tous grandi à mesure que le pouvoir d’achat croissait, que des villes nouvelles / des cités et des tours se dressaient, que la télévision s’imposait. Nous avons entendu chanter Jacques Brel et Claude François, les Frères Jacques et les Beatles, Sylvie et Johnny, Mick Jagger, Nino Ferrer et Barbara. Nous avons regardé « Thierry la Fronde » et « Les Shadocks ». Nous avons tous porté des pantalons à « pattes d’eph », joué au jeu des 1000 bornes et étudié les mathématiques modernes.
Nous avons été majeur à dix-huit ans, parmi les premiers de l’histoire (me concernant : loi votée le 5 juillet 1974 et j’ai eu 18 ans 1mois 1/² après, le 19 septembre). Tout cela et bien d’avantage, ce patrimoine commun fait de nous les enfants de la deuxième moitié des années 50. Nous sommes nés en pleine effervescence politique, économique, sociale, morale, scientifique et technologique, dans un monde en construction. Pris dans la dynamique des « Trente Glorieuses », pendant la guerre froide, en pleine période de décolonisation, quelques années après la guerre mondiale et quelques années avant Mai 68, nous étions voués à voir notre vie quotidienne profondément bouleversée.
Choix du titre « Edelweiss, Génération 70 » pour ce livre
Edelweiss : j’ai toujours aimé cette très belle « Etoile des Glaciers », une des plus célèbres plantes de nos montagnes d’altitude (cela a été entre-autre mon surnom de D.J.). Génération 70 : correspond principalement, pour moi, à la « période 68 / 81 » : j’ai envie dire que j’ai globalement bâti / construit ma pensée, mes valeurs, mon socle de base (tenant compte principalement de mon environnement parental / familial, des événements de la vie, du vécu avec les copains / copines du collège / lycée d’Embrun et des vacances à Saint-les-Mures, mes expériences de travail avec le papa, mon expérience militante, mes activités sportives et de loisirs et pour finir tout ce qui m’a interpellé au niveau de la société) durant ma période de préadolescence, d’adolescence et de jeune-adulte (en 1968 j’avais 12 ans, en 1971 : 15 ans, en 1974 : 18 ans et en 1981 : 25 ans).
La nostalgie des années 70, un sentiment positif : il n’empêche pas de « vivre aujourd’hui » et de se « projeter dans le futur ».
C’est pour cela que les « années 70 » représente, pour moi, une période importante, peut-être l’on pense que c’est de la nostalgie, je l’assume pleinement, en effet pour moi ce « sentiment » est positif : il n’empêche pas de « vivre aujourd’hui » et de se « projeter dans le futur ». Un petit arrêt sur image sur ce sentiment : pourquoi être nostalgique, c’est bon pour la santé ? : d’après une étude sérieuse réalisée en 2014, 62% des français sont nostalgiques et regrettent le passé ¤ le « c’était mieux avant » revient dans toutes les conversations ¤ on regrette les 2 CV, les films de Capra ou de John Ford, les musiques des années 60, 70, 80, etc… ¤ bref, on se remémore souvent sa jeunesse et cela nous rend nostalgique ¤ mais attention, pour certains, être nostalgique c’est ringard ou réac ! ¤ et bien, des études scientifiques très sérieuses de l’Université américaine du Dakota ont démontré qu’au contraire la nostalgie c’est excellent pour le moral et pour notre santé ! nous sommes tous des nostalgiques, à un moment ou à un autre en puissance ¤ mais ce qui est nouveau dans cette recherche, c’est qu’au contraire, le sentiment de nostalgie n’est pas galvaudé mais surtout il est synonyme de bonne humeur et de pensées positives ¤ en effet, lorsque nous pensons au passé, nous nous rappelons uniquement des bons moments liés à notre vie ¤ ce sentiment nous booste et nous requinque ! la nostalgie ne nous isole pas, contrairement aux idées reçues mais elle nous fait sentir libre et heureux d’appartenir à un groupe qu’il soit familial, amical ou sportif ¤ un effet surprenant de la nostalgie, il réchauffe au sens littéral du texte ¤ si vous avez froid, rappelez-vous un bon moment passé et bien la nostalgie vous apportera un peu de chaleur ! ¤ la nostalgie, le c’était quand même mieux avant, c’est bon pour la santé et souvenez-vous que l’on ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s’y accroche une certaine nostalgie ¤ et c’est tant mieux.
Le choix des thématiques de ce livre (contenu rédactionnel, photos et vidéos) correspond principalement à :
– l’environnement d’une vie
– une période vécue dans l’Embrunais durant l’enfance / l’adolescence / la vie de jeune-adulte
– un parcours militant & professionnel dans le secteur social / associatif / coopératif
– des évènements (sociaux, économiques, politiques, culturels…) et des personnages qui m’ont marqué
– mes passe-temps / hobbys préférés
– mais aussi à des anecdotes, souvenirs racontés principalement par mes parents
Hormis un passage appuyé sur les années 70, le livre prend en compte la période des années 1950 à 2010.
Objectif de ce livre : le plaisir du partage,
bonne lecture à vous !
Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité

Années 70 à Embrun
La bande de copains-copines ¤ Les boums dans les garages
Le Ski-Club Embrunais
Les copains-copines d’Embrun
au temps du collège et du Lycée
Passion de la radio
Retour à une pratique d’une passion
En octobre 2018 j’ai rejoint le Ministère du Temps Libre après 43 ans de vie active en qualité de cadre dans le secteur socioculturel et socioéducatif associatif. Ce temps libre (du pur bonheur ) qui est désormais à ma disposition est une occasion pour moi d’accentuer différentes activités et hobbys telles-que le cyclotourisme, la photo, l’écriture de mon manuscrit multimédia,… Une superbe occasion pour reprendre mon activité d’Amateur-Radio, passion datant du début des années 70. En 1970 (j’avais 14 ans) j’ai commencé à m’intéresser aux postes TSF et à faire de l’écoute sur les bandes ondes courtes, puis en parallèle je suis devenu assez rapidement « amateur-radio » sur la bande des 11 m. Activité radio que j’ai progressivement mis en standby au début des années 90, au regard de mon intense activité professionnelle.
J’ai donc repris à « puissance 10 », l’activité radio, en « mode analogique » bien-sûr, tout en me lançant dans le « mode numérique » et autres (prenant en compte les nouvelles technologiques développées ces 10 / 20 dernières années : Serveur Mumble, HamSphere, DMR, etc…). Je me suis rapproché du groupe PMR-DMR 446 de Nantes et du Radio-Club de Nantes (début juillet j’ai participé à la fête du Relai R7 radioamateurs du Mont des Alouettes en Vendée). J’envisage éventuellement de préparer le « Certificat d’Opérateur au Service Amateur », sans me mettre de contrainte, je suis à la retraite et celle-ci doit être du plaisir (si je mets 2 ans et bien ce sera 2 ans, ce n’est pas une soucis pour moi).
Origine de cette passion en quelques dates : mes débuts dans la radio, à l’époque des pirates Citizen-Band & Radio-Libres
¤ Après m’être intéressé à partir de 1970 aux poste à galène & postes radio à lampes (en faisant de l’écoute sur Ondes Courtes), en 1972 (à Embrun, dans le département des Hautes Alpes / lac de Serre-Ponçon), j’ai commencé à mettre les mains à l’intérieur d’un « poste radio TSF » Radiola (avec lampe ampoule TSF radio Philips Miniwatt GDER-B443 Radiola) en panne, j’ai commencé à bidouiller et a changé une lampe, sauf que pour finaliser je me suis heurter à un manque de connaissance de ma part. En me renseignant, j’ai appris qu’il y avait un Radioamateur à la station météo d’Embrun : nous avons fait connaissance, il m’a donné une formation basic, m’a aidé à finaliser la réparation du poste radio TSF et de fil en aiguille il m’a transmis le virus de la radio. A partir de là, j’ai participé aux activités du Radio-Club de la MJC de Briançon animé par Jean-Claude CORBIERE, Radioamateur dont l’indicatif est « F5HC » (Conseiller Technique Régional à la DRJS PACA, expert en activité technique et scientifique), Jean-Claude m’a injecté une 2ème dose du virus qu’est la passion de la radio.
¤ Début 1974 j’ai créé et animé une « activité radio » au « Mille-Club » (MJC) d’Embrun. J’ai commencé à bidouiller des petits montages BF et HF et je me suis mis sérieusement à l’écoute du décamétrique (principalement écoute des radioamateurs, avec carnet de trafic et échanges de QSL par le biais du REF) sur différents types de RX et TX au Radio-Club de Briançon et au domicile avec mon récepteur ondes courtes « BC603 » du surplus de l’armée américaine, vendus en grande quantité à petit prix dans les années 70 (je l’ai acheté 80,00 Frs de l’époque). Cette année-là j’ai obtenu de l’administration des Postes mon indicatif SWL « FE3973 » et je suis devenu adhérent du REF (durant une dizaine d’année). J’ai devancé mon service militaire, que j’ai effectué d’octobre 1974 à septembre 1975, au Centre des Transmission du 505 RT de Vienne (Isère) : à la station fixe au casernement j’avais à ma disposition du matériel particulièrement performant, matériel que je pouvais utiliser en soirée en accord avec le chef du Centre de Transmission.