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Interface de Raspbian pour configurer une Raspberry

Installer Raspbian, premier démarrage et configuration

Mis à jour le 19 mai 2016 
 

 

Voici un article qui vient compléter ceux sur la création des cartes SD. Certes, il eut été plus logique de le publier avant celui sur les serveurs web, mais nos articles étant le plus souvent écris suite à notre confrontation à certaines difficultés, nous préférons les rédiger le plus tôt possible, afin d’en améliorer la pertinence.

Comme vous pouvez le voir, ce tutoriel est aussi disponible en vidéo. Cette dernière vous permet de suivre en direct une installation, à partir de l’étape de configuration.

Nous espérons que cette vidéo vous sera utile, et qu’elle vous permettra de suivre plus facilement les différentes étapes de configuration.

C’est donc aujourd’hui sur la première installation de Raspbian que nous allons nous pencher, afin de clore la partie mise en place de la Raspberry.

Les outils nécessaires

Pour cette installation de raspbian, vous aurez besoin de plusieurs choses.

Tout d’abord, d’une Raspberry Pi, et de son alimentation. Ensuite, d’une carte MicroSD avec raspbian gravé dessus (si vous n’avez pas encore préparé votre carte SD, vous pouvez aller faire un tour sur le tutoriel pour Windows, et celui pour Linux). Par ailleurs il vous faudra également un clavier pour votre Raspberry Pi, et enfin un écran.

Premier démarrage, installer raspbian

Armé de ces différents éléments, vous allez pouvoir allumer votre Raspberry Pi pour la première fois, et installer Raspbian (vous verrez que l’installation se réalise en fait toute seule).

Dans un premier temps, branchez votre Raspberry à l’écran et au clavier, sans l’alimenter, et branchez dessus la carte SD.
Ceci fait, branchez l’alimentation de la Raspberry. Le premier démarrage peut-être un peu long, car lors de celui-ci, la Raspberry va installer le système Raspbian.

Au cours de ce démarrage (et des suivants), vous verrez de nombreuses lignes de commandes défiler toutes seules. Il s’agit des commandes exécutées par le système afin de bien démarrer. N’en tenez pas compte, attendez simplement que le système ai fini de démarrer.

Par ailleurs, au cours de démarrage, la led rouge devrait rester fixe et la verte clignoter quelques secondes puis s’éteindre. Si ce n’est pas le cas, et si la Raspberry ne semble pas démarrer sur l’écran, même après une trentaine de secondes, cela signifie qu’elle n’arrive pas à démarrer sur la carte. En fait, elle n’arrive pas à trouver le code lui permettant de « booter », et d’installer Raspbian.

Ce problème peut avoir plusieurs causes, mais la source est presque toujours la carte SD.

Si le problème ne vient pas de là, il peut venir d’un mauvais partitionnement de la carte, ou d’une mauvaise copie du système Raspbian. Dans ce cas, vous devrez re-partitionner votre carte, et réinstaller votre système Raspbian.

Une fois le système démarré, il va (peut-être) vous demander de vous identifier. Lors du premier démarrage le login par défaut est « pi », et le password est « raspberry ».


Avec les systèmes Linux, les password ne sont pas affichés lorsqu’ils sont tapés. Ne vous étonnez donc pas de ne pas voir les traditionnelles petites étoiles lorsque vous allez taper votre mot de passe, et tapez-le normalement, puis validez en appuyant sur « Entrée ».
Si le mot de passe n’est pas bon, cela peut être dû au fait que le clavier est configuré en « QWERTY » et non en « AZERTY » par défaut. Il faudra alors taper « rqspberry » pour le mot de passe.


Voilà, vous avez accès au système, vous venez d’installer Raspbian ! Il ne vous reste donc plus qu’à configurer Raspbian !

Configuration de raspbian

Si c’est votre premier démarrage, vous devriez vous retrouver devant une interface vous permettant de faire des choix de configuration. Cette interface se présente sous la forme d’un menu navigable au clavier.

Si cette interface n’apparaît pas au démarrage, vous pouvez l’obtenir en lançant le terminal et en utilisant la commande

sudo raspi-config

Une fois sur cette interface de configuration, nous allons configurer Raspbian pour que vous soyez dans des conditions optimales lors de vos prochaines utilisations, et que vous puissiez profiter au mieux de votre Raspberry.

Un système Raspbian sur toute la carte

Dans un premier temps, nous allons nous assurer que le système Raspbian utilise bien toute la carte (attention, cette étape n’est à faire que si vous utilisez seulement une distribution Raspbian sur votre carte SD. Si plusieurs versions cohabitent, comme avec NOOBS par exemple, alors n’exécutez pas cette étape).

Pour cela, vous allez vous positionner sur le premier choix « Expand Filesystem », et cliquer sur « Entrée ». Le menu va disparaître, et des lignes de commandes vont être exécutées. Une fois que le système a fini son travail, il vous affichera de nouveau une fenêtre du même type que le menu précédent, vous informant de la réussite de l’opération.
Validez, et vous êtes renvoyé sur le menu.

Passer le clavier en AZERTY

Si vous avez essayé de taper du texte, vous vous en êtes probablement rendu compte, le clavier a un comportement un peu étrange.

En fait, votre clavier est toujours configuré en « QWERTY », et non en « AZERTY », comme c’est la norme pour les claviers français. Nous allons donc régler ce problème.

Pour cela, choisissez de nouveau la quatrième ligne « Internationalisation options ».

Comme précédemment, vous arrivez sur un deuxième menu. Choisissez cette fois la troisième ligne « Change Keyboard Layout » il peut y avoir un certain temps avant l’affichage de la fenêtre (de façon général, l’ensemble des étapes pour le clavier peuvent être un peu longues).


Lors de l’écriture de ce tutoriel, nous avons procédé à une réinstallation d’un nouveau système, afin d’être sûrs de nos conseils, et nous avons réalisé l’ensemble des étapes de configuration via connexion SSH. Hors, à l’étape de configuration du clavier, nous avons été confrontés à un problème majeur, il nous était impossible après avoir choisi la ligne « Change Keyboard Layout » d’accéder à la suite des étapes, comme nous l’avions fait lors de nos précédentes installations. Nous étions redirigés directement sur le menu de configuration principal.

Nous avons donc convoqué une réunion exceptionnelle autour du billard, afin de débattre, dans le but qu’émerge une solution ! C’est donc après de nombreux cassages, d’innombrables cadavres de kinder bueno, et les meurtres cruels de valeureux sodas, que nous nous rendîmes compte que oui, nous étions bien forcés de l’admettre, nous n’avions pas de clavier branché sur la Raspberry, ce qui empêche sa configuration.

Tout cela pour vous dire qu’il faut absolument qu’un clavier soit branché pour pouvoir configurer le clavier…


Sur la nouvelle fenêtre, validez directement sans changer le type de clavier. Sauf cas particuliers, ce devrait être le bon. Une nouvelle autre fenêtre apparaît, choisissez « Autre ». Sur la nouvelle fenêtre, choisissez le clavier « Français », puis la disposition « Par défaut »« Pas de touche « compose » », et enfin « Non ».

Passer Raspbian et la Raspberry en français

Pour continuer dans l’internationalisation, nous allons passer tout le système en français.

Pour cela, nous allons modifier ce que l’on nomme les « locales ». Il s’agit d’un réglages définissant un ensemble de textes en plusieurs langues. Vous allez donc vous rendre sur le quatrième choix, « Internationalisation Options », et appuyer sur « Entrée ».

Vous allez cette fois choisir la première ligne, « Change Locale ».

Une fenêtre apparaît (elle peut mettre un petit peu de temps), et vous explique ce que sont les locales.

Vous allez descendre jusqu’à la ligne « en_GB.UTF-8 UTF-8 », et la sélectionner en appuyant sur la touche « Espace ». Un astérisque va alors apparaître entre les crochets précédent le choix (il est possible que la ligne soit déjà sélectionnée dès le départ. Dans ce cas, gardez là sélectionnée, c’est à dire avec un astérisque affiché entre les crochets).

Vous allez de nouveau descendre, cette fois jusqu’à la ligne « fr_FR.UTF-8 UTF-8 », et répéter la même opération que précédemment.
Vous allez maintenant vous déplacer sur le champ « Ok » en bas à gauche de la fenêtre. Pour cela, appuyez sur la touche tabulation (la touche avec les deux flèches). Puis validez.

Une nouvelle fenêtre va apparaître vous demandant de choisir les locales par défaut. Déplacez-vous sur fr_FR.UTF-8, puis utilisez de nouveau la touche tabulation pour aller sur « Ok », et validez.

Le système va de nouveau exécuter des commandes. Ces dernières risquent de prendre un peu de temps. Une fois ces commandes terminées, vous serez de nouveau devant le menu de configuration basique (ce dernier restera probablement en anglais, c’est normal).

Changer le mot de passe de la Raspberry

Maintenant que le système est en français et occupe bien toute la carte, nous allons effectuer une opération primordiale, et trop souvent oubliée, changer le mot de passe de l’utilisateur « pi » ! (l’utilisateur par défaut du système).

En effet, ce password étant celui par défaut du système le plus utilisé sur Raspberry, et puisqu’il donne accès via sudo à un niveau root sur votre raspi, le laisser tel quel présente une incroyable faille de sécurité.

Pour cela, rendez-vous sur le second choix, « Change User Password », et validez. Une fenêtre vous informe que vous allez devoir entrer un nouveau mot de passe pour l’utilisateur « pi ».

Validez, la fenêtre disparaît, et le terminal vous demande de saisir votre nouveau password. Entrez le nouveau mot de passe, et sa vérification (là encore, aucun caractère ne sera affiché).

Une fenêtre devrait apparaître, vous signalant que le mot de passe a été mis à jour avec succès (si ce n’est pas le cas, vous avez probablement mal tapé les mots de passe, dans ce cas recommencez). Validez, et vous voici de nouveau sur le superbe menu de de configuration !

Bien activer le SSH

Maintenant que notre système Raspbian est un peu plus sécurisé, nous allons nous assurer que le SSH est bien activé afin que vous puissiez prendre le contrôle de la Raspberry à distance.

Pour cela, descendez jusqu’au huitième choix, « Advanced Options ».

Cette fois, après validation vous arrivez sur un autre menu ou vous allez choisir la quatrième ligne, « SSH ». Choisissez « Enable », puis validez. Le système lance quelques commandes puis vous ré-affiche une fenêtre vous indiquant le succès (superbe et incroyable) de l’opération. Vous validez (A priori, vous devez commencer à comprendre le principe…)

Voila, vous êtes de retour sur le menu principal.

Utilisez la touche tabulation pour choisir « Finish », et validez. Il est possible qu’une fenêtre vous demande si vous souhaitez redémarrer la Raspberry. Répondez non. Nous le ferons nous même dans quelques instants.

Mettre à jour le système

Votre système est maintenant proprement configuré, il ne nous reste plus qu’à le mettre à jour.

Sous Linux la plupart des distributions, dont Raspbian, possèdent des gestionnaires de paquets, qui permettent d’installer des logiciels, mais aussi de faire des mises à jour. C’est donc via ce gestionnaire que nous allons faire notre mise à jour.

La mise à jour va se dérouler de la façon suivante, nous allons chercher toutes les mises à jour, nous allons les télécharger et les installer, puis nous allons redémarrer le système.

Pour cela, il vous suffit de lancer trois commandes. Cependant, comme ces commandes mettent longtemps à s’exécuter, et comme nous sommes gentils, nous vous donnons une commande d’une seule ligne, qui permet d’exécuter automatiquement la commande suivante une fois la précédente finie.

Voici la commande (une fois lancée, allez vous faire un café, les validations se feront sans vous, et le système redémarrera tout seul) :

sudo aptitude update -y && sudo aptitude upgrade -y && sudo reboot

Explications

La commande sudo permet de lancer la commande en tant qu’administateur.

La commande aptitude correspond au gestionnaire de paquets apt.

Le mot clef update correspond au fait de rechercher les mises à jour, et le mot clef upgrade au fait de les installer. Les arguments « -y », eux, permettent de valider automatiquement les demandes de vérification.

La commande reboot permet de redémarrer la Raspberry.

Les doubles esperluettes « && », quant à elles, signifient que la commande les suivant doit être exécutée à la fin de la commande les précédant, uniquement dans le cas ou cette commande a fonctionné sans erreur (une erreur est caractérisée par un code de retour différent de 0).

Au redémarrage l’interface graphique devrait se lancer automatiquement. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez lancer l’interface graphique via la commande

sudo startx

Voilà, votre Raspbian est installé votre Raspberry Pi fin prête, le tout bien à jour, vous avez équipé vôtre Raspberry ? Il ne vous reste plus qu’à passer à la suite, pourquoi pas en montant votre propre serveur web !


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